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Aux portes du Trianon
9 novembre 2011

Je mange, je prie, j'aime...

Bonjour, bonjour,

Aujourd'hui il est question de spiritualité, saveurs, voyages, d'ailleurs, solitude, réflexions, d'amour, alors suivez moi!

 Il y a quelques temps déjà, je me suis plongée dans le roman d'Elisabeth Gilbert "Mange, prie, aime". Peut être que certains ne l'auront pas lu, pour ceux-là voici le résumé (qui bien entendu n'a pas été rédigé par mes soins)

Trente et un ans, Elizabeth Gilbert possède tout ce dont une américaine ambitieuse peut rêver : un mari dévoué, une belle maison, une carrière prometteuse. Elle devrait nager dans le bonheur, pourtant elle est rongée par l'angoisse, le doute, l'insatisfaction...
S'ensuivent un divorce, une dépression et une liaison désastreuse qui la laissent exsangue et encore plus désemparée. Elle décide de tout plaquer pour partir seule à travers le monde.
À elle de se construire la vie qu'elle s'est choisie !
En Italie, elle goûte aux délices de la dolce vita et prend les "douze kilos les plus heureux de sa vie", en Inde, ashram et rigueur ascétique l'aident à discipliner son esprit (lever à 4 heures du matin, méditation et nettoyage des sols !) et en Indonésie, elle cherche à réconcilier son corps et son âme pour trouver l'équilibre qu'on appelle le bonheur...
Elisabeth Gilbert nous invite à un voyage vers l'inconnu joyeux et émouvant, libéré des mascarades et faux-semblants. À travers une mosaïque d'émotions et d'expériences culturelles, elle a su conquérir le coeur de millions de lectrices qui ont aimé pleurer et rire avec elle. Et qui rêvent de changer de vie, elles aussi.

C'est très étrange, parce que ça faisait des mois que j'avais envie de lire ce roman. A chaque fois que je mettais un pied à la fnac ou dans une librairie, je faisais mon petit marché: romans historique, biographique, essai philosophique, littérature féminine, tout y passait. Chaque fois je tombais en arrêt devant la couverture de 'Mange, prie, aime".

 

Mon côté esthète, a été séduit. C'est vrai, elle est colorée, les formes sont harmonieuses, arrondies (ce qui évoque quelque chose de doux, presque maternel), les couleurs sont acidulées, bref tout est fait pour que moi -la petite nana de base- j'accroche sur cette première de couverture et c'est fait! Je lis à présent le résumé. Humm... Pas mal, ça me branche bien. Moi aussi en ce moment, j'ai envie de plier bagage, et de m'offrir une retraite spirituelle, pour me recentrer sur moi-même. Allez, un livre de plus sous le bras, je me dirige vers les caisses. Seulement au bout de quelques pas, je suis prise d'un doute. Je refléchis à l'histoire d'Elisabeth Gilbert, et puis soudainement, je me dis que non, il n'a pas l'air terrible, alors je retourne en vitesse jusqu'à son rayonnage d'origine, et je le pose au milieu de ses congénères. Cette attitude ( qui est je vous l'accorde très étrange), s'est reproduite à plusieurs reprises. Seulement un jour, après avoir tourné dans la librairie durant plus d'une heure, je ne trouve pas mon bonheur. Rien ne me tente. J'hausse les épaules, pousse un long soupir, et m'apprête à me diriger vers la sortie, quand mon regard se pose sur une condole en tête de rayon. Je vois des couleurs acidulées, des formes arrondies. C'est lui.. je le reconnais. Cette fois, sans réfléchir (mais aussi parce que je n'aime pas rentrer d'une virée shopping bouquins bredouille), je le saisis, le paie et voilà une bonne chose de faite!

Le soir venu, je m'installe convenablement dans mon canapé. Un oreiller moelleux, un drap (oui il faisait encore bon lorsque je l'ai lu, mais je ne supporte pas être allongée dans mon canapé sans rien sur moi, enfin bref...), un verre de limonade bien frais, les portes fenêtres légèrement entrebaillées laissent passer un filet d'air frais, tout est parfait. Je me lance alors dans l'aventure "Mange, prie, aime"...

Autant vous dire que ça a été un supplice. Moi qui adore, et qui lis vite, j'ai mis un temps fou à boucler ce livre. Des pages, et des pages de bavardages inutiles. Cela dit, quelques passages trouvent grâce à mes yeux. Mais ils sont vraiment peu nombreux. L'héroïne, est une gourmande, une vraie. Au fil et à mesure de son périple, elle a la chance de goûter à plats riches en goût, en exotisme. Je voulais avoir l'eau à la bouche. Que madame Gilbert, fasse naître en moi la frustration de m'attabler seulement pour manger un banal plat de pâtes carbonara... Rien de tout cela.

Idem, pour le côté charnel et sentimental. On a envie d'y croire. On la comprend cette femme. Laquelle d'entre nous, n'a jamais connu une déception amoureuse? Que dis-je une déception? Non une tragédie. Une fin, qui vous a marqué à jamais. C'est tout de même quelque chose de violent. La douleur ne semble pas avoir de limite, ni de fin. Sourire, rire, parler, tout nous paraît insurmontable. Le fait même d'exister sans cet autre, qui finalement était notre tout, est déjà trop. Comment peut-elle nous transmettre aussi peu d'émotions? Ce qu'elle décrit, est bien trop plat, trop lisse.

Le seul aspect du livre, qui m'a réellement touché, et qu'elle a su rendre vivant et intéressant c'est celui traitant des croyances. A chaque expérience spirituelle qu'Elisabeth suit, je suis captivée. Les mots qu'elle emploie pour nous dévoiler les secrets des différentes coutumes et pratiques, qu'elle a expérimenté, ont raisonné en moi. J'ai vraiment médité avec elle, assisse en position du lotus. Et encore mieux, j'avais envie de m'y essayer.

Malgré tout, j'ai eu du mal à terminer ma lecture. Je m'y suis forcée pour tout dire. Et si quelqu'un me demandait si je l'aimais, je lui répondais que je le vomissais. J'ai envie tourner la dernière page, je me suis sentie soulagée. Vite, planquons le sur les étagères de ma bibliothèque et qu'on en parle plus.

Le temps a passé, j'ai eu le temps de réfléchir sur ce que j'avais lu, et peu à peu, j'ai découvert du charme à ce roman. Compris des choses qui m'avaient échappé à la lecture. Me suis posée des questions sur la personne qui tenait la plume, et finalement un soir lors d'un dîner, j'ai finis par le conseiller à une amie. Quoi?! Moi j'ai fais ça!! Et bien oui, avec le recul, et en ayant eu le temps de le digérer je peux le dire, j'ai aimé L'ENSEIGNEMENT de "Mange, prie, aime". C'est une belle réflexion sur la vie, la recherche du soi intérieur, la priorité à donner à nos désirs, le détachement qu'il est important d'avoir vis à vis de ce monde, et particulièrement des autres et de leurs regards.

J'ai donc aimé, ce livre. Pour autant, est ce que je vous dirai de le lire? Je ne sais pas... Je vous dirai simplement, qu'il a fait naître en moi une réflexion, un questionnement, une amorce de remise en question. M'a permis d'être tour à tour en Italie ou en Inde. Mais je n'oublie pas pour autant que je l'ai avaler, plus que savourer...

J'aimerai voir le film prochainement pour en faire une comparaison. Bien que les retours que j'en ai eu ne sois pas très positifs.

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Commentaires
T
Coucou Mickaël, non ce livre n'est pas à l'origine de mon envie de changement. Par contre il m'a amené à me poser des questions sur ce que je souhaitais vraiment. Et sur la façon dont je pouvais y parvenir. Dans le livre, Elisabeth part pour se retrouver. Moi je ne pouvais pas plaquer, boulot, école, maison, et bébé pour y arriver. Donc j'ai juste chercher d'autres moyens d'y parvenir, et cette histoire m'a donné quelques clés.
T
Bon Cécile, je te fais confiance, je pense visionner le film ce week end.
M
Serais-ce ce livre qui t'a incité à te prendre en main pour tout changer?? A plus, et continue!!!
C
Je l'ai mis dans ma wish-list pour Noël ^^<br /> J'ai vu le film,enfin je n'ai pas vu le début,mais j'avais vrmt bien aimé!!
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